
Exploration vosgienne
C’était un rendez-vous. Durant ce troisième weekend de Mars, nous n’avons pas traversé Paris à vive allure, ni retrouvé une jolie femme sur les marches de Montmartre. Loin de ce fantasme, nous nous sommes retrouvés à trois mecs, durant trois jours, dont deux enfermés dans quarante mètres carrés pour mettre au point VAGO. Le seul film que nous avons pu nous faire, c’est celui de vos réactions à l’ouverture de la page web vous emmenant sur le magazine. Nous ne sommes pas à plaindre, car le troisième jour a été rythmé par une longue balade dans les Vosges, au volant de bolides. Plutôt que de vous dire que la route a été bonne en ce doux lundi, nous préférons vous expliquer pourquoi nous avons créé VAGO. Et pour ceux qui préfèrent lire les images, on vous partage les clichés de la balade.
À force de lecture et de rencontre, nous avons émis un constat. La presse automobile actuelle, numérique ou physique, est divisée, spécialisée, orientée. S’il ne prêche que pour une marque, un style, une culture alors il n’y a pas de doute que l’état des kiosques ne dérangera pas l’ayatollah. Cependant, il existe une scène Française, de personnes vivant l’automobile. Des artisans qui travaillent, d’autres qui attendent le weekend pour agripper le cerceau, d’autres qui en rêvent chaque nuit. Pour partager la vie de ces personnes, il n’existe en France aucun support. Il était alors temps de rouler à 200 sur les boulevards, d’ouvrir en grand pour traverser la ville de la création. Un seul et premier objectif : se faire plaisir.
Offrir du beau, du bon et surtout partager sans limite de style, de goût ou de sujet. S’ouvrir à des univers variés, quitte à repousser ses limites. Ceux qui ne lisent pas VAGO disent « qu’un véhicule a pour but d’aller d’un point A à un point B », nous pensons surtout qu’il est moteur de rencontres et de bons moments.
On s’est aussi demandé ce qui nous plaisait. Non pas une marque favorite, ou un style en particulier. Mais plutôt ce qui animait notre intérêt pour les vieilles pièces de tôle. La réflexion n’est pas aisée : est-ce les spécificités techniques, le design, l’histoire, l’originalité ? Sûrement un peu de tout ça, mais notre équipe est tombée d’accord sur un point : l’attractivité vient plutôt de ce que l’on ressent.
Peu importe si la machine développe trois cents chevaux, dispose de sièges bien moelleux ou de trains roulants affutés : il faut qu’elle transmette une émotion. Que ça soit le coude à la portière, à la bricoler, les deux mains agrippées sur le volant, ou simplement à la regarder.
Alors, à partir de ce constat, on a le désir de comprendre pourquoi certaines manières d’apprécier la bagnole nous laissent indifférents. Épouser d’amour l’ensemble de la culture automobile et motarde serait impossible, peut-être hypocrite, mais, dans un monde où “l’autophobie” s’inscrit dans l’asphalte, il est important de se réunir autour du même support. D’essayer de se comprendre, et, à défaut, de se respecter.
VAGO est désormais sous vos yeux. Nous sommes heureux de vous partager des articles venus de divers horizons, avec les mêmes veines véhiculant la coolitude. Chaque histoire partagée sur VAGO est témoin d’un moment passé. Nous appuyons sur le bouton de lancement, vous apparaissez enfin en haut des marches de Montmartre et nous nous rencontrons autour de ce webzine. La voiture n’a jamais été aussi humaniste, et il était temps de le rappeler.
« La voiture n’a jamais été aussi humaniste, et il était vraiment temps de le rappeler. »
Nous remercions RC Classic pour le prêt de l’Alfa Roméo et de la MG.
RC Classic propose différents services, du gardiennage au self garage, en passant par la location de véhicules anciens et l’organisation d’événements.
Vous pouvez louer ces véhicules à proximité de Strasbourg : www.rc-classic.fr
Pour participer à la Balade des Renards le 25 Mai 2019 : www.rc-classic.fr/balade-des-renards