Texte & Photos : Anthony Alacs

Il n’est même pas sept heures. En ce matin de janvier, la capitale est encore plongée dans la nuit noire de l’hiver, silencieuse. 

Pourtant, en s’éloignant un peu vers l’Est, tout près, au Château de Vincennes, c’est la cohue ; plus d’une centaine de machines fumantes, de toutes tailles et de tous âges bouchonnent, pare-chocs contre pare-chocs, au milieu des travaux de l’esplanade Saint-Louis, éclairant doucement la pénombre de leurs phares jaunes. La vingtième édition de la Traversée de Paris en ancienne commence.

Les participants se retrouvent sur le petit parking au pied des douves en attendant qu’on leur distribue le précieux roadbook, gardé secret et délivré à la dernière minute.

Cela n’empêchera pas plusieurs centaines de passionnés de rejoindre le cortège, d’une ampleur inégalée, qui s’apprête à parcourir, exceptionnellement pour cette édition anniversaire, chacun des vingts arrondissements parisiens.

« Le temps d’une journée, capitale de la passion automobile. »

Plus d’une trentaine de kilomètres intramuros, devant des lieux emblématiques de la ville.

La traversée de Paris en ancienne, au delà de l’événement encadré, est devenu un symbole. Un symbole de l’automobile libre dans un Paris de plus en plus restrictif. Le parcours n’est après tout que des flèches sur un bout de papier. Des groupes se forment, prennent des raccourcis, s’arrêtent pour café-croissant sur les boulevards, et d’autres rendez-vous se créent un peu partout, faisant de notre capitale, le temps d’une journée, capitale de la passion automobile.  

Et pour les plus frileux et le plus impatients, l’édition estivale se tiendra dimanche 30 août.