Texte & Photos : Julien Pianeta Texte : Nico

Après une rapide demande via les réseaux, Nico me propose un road trip jusqu’en Haute-Normandie à bord de sa 911 Targa verte de 70 pour le débarquement du 912Club (912 D-Day) je décide de quitter la ville rose 4 jours pour retrouver mon pote en début de soirée à Bayonne…

Nous sommes fin juin au Pays Basque, l’été est déjà bien amorcé. Ce soir, la checklist est dans la tête, il ne faut rien oublier, on part avec la vieille. Mais quelle vieille, ma fidèle vieille, Cerise qui me suis depuis 18 ans pratiquement au quotidien, cette allemande caractérielle. Cette icône automobile. MA VIEILLE 911.

Tous les pleins sont faits, super 98, huile, liquide de refroidissement. Ah bah non, je déconne ! Mon ami Julien est déjà là, on discute en attendant que l’heure avance dans la nuit pour partir. 

On décolle à minuit pile pour une arrivée en milieu d’après-midi tranquillement. Sans une certaine angoisse, on va bouffer 1100 kilomètres comme ça, le numéro de l’assistance à portée de main. Jusqu’à Bordeaux, passage obligé par l’autoroute. Le temps est clément, peu de monde sur la route à cette heure-ci, Cerise se comporte bien, la jauge ne descend pas très vite, calé à 130 km/h.
Pression d’huile ok, niveau d’huile dans le réservoir ok, les jauges sont au beau fixe, RAS on trace !

Passage à la nationale après Bordeaux et première pause à Poitiers, et là, je confirme à la sortie du Targa, on est bien dans le Nord, ça pique !
On repart, tranquillement vers la Normandie avec un petit dej’ dans le ventre, pour retrouver les copains d’ici quelques heures.

Le jour se lève, Julien est encore tout content d’être dans la Cerise, le bitume défile à allure soutenue. Et paf, le flash du côté de Vendôme et puis Chartes, on ne ralentit pas mais on surveille plus les panneaux !

Cerise se comporte comme un charme. Nous devons nous arrêter pour casser la croûte après Louviers sur les routes boisées au calme et à l’ombre. Tous les deux enchantés de cette balade tranquille, une partie cheveux au vent. Le trajet de 15h00 en poche. Le week-end peut enfin commencer, mais avant, rapide démontage de l’échappement pour changer les joints.

Petit à petit le crew du 912Club se retrouve chez Alex et sa femme, accueilli avec une bonne bière locale: la MiN ! Petit bémol, une 12 est arrivée sur dépanneuse, celle de Manos, la douce Champagne Yellow a fait un bruit pas très catholique durant le trajet par l’autoroute…

Les potes, les caisses, une tente de camping, des apéros et de la bouffe, quoi d’autre ?! Des 12 dans la cour, une 930 Turbo tout juste rodée, une 911s full resto, une série G Targa bien brillante, une 914 plus bruyante qu’une Ferrari et deux Cox !

Après un bon barbecue et pas mal d’anecdotes jusque tard dans la nuit, il est temps d’aller nous coucher.

Petit réveil dans la tente au frais, nous avons pris un bon petit dej’ en extérieur sous un beau ciel bleu avec les copains !

Nous voilà enfin partis à la poursuite d’Alex dans sa magnifique 12 Slate Grey sur ses routes pour attaquer la première balade Normande avec la troupe de flat en direction de Fécamp.

Le convoi ne passe pas inaperçu entre les maisons de briques rouges avec ce son si particulier de nos moteurs aircooled. 

Première halte, les gigantesques falaises de calcaires, nos grenouilles n’en mènent pas large au pied de celles-ci où s’y câchent toutes sortes d’oiseaux ! Je décide de sortir le drone pour immortaliser le moment, mais je fais vite machine arrière car les goélands ont décidé de n’accueillir aucun intru !

Après avoir tâté l’eau fraîche du bout du doigt sur cette plage de galets, nous décidons de passer par le port de la ville et d’aller en direction d’un ancien bunker, le Blockhaus du Cap Fagnet qui surplombe toute la côte ! Ici aussi, les goélands font la fête au drone…
Après un passage sur ces lieux remplis d’histoire nous décidons de lever le camp et d’aller tous nous restaurer chez Alex.

Après midi tranquille, toujours à parler de nos bolides, il est temps de passer aux choses sérieuses et de faire un roulage post apéro sur de longues lignes droites bordées d’immenses éoliennes. Shooting oblige pour toutes les caisses ! Sur la route du retour, dans la targa les cheveux au vent, nous trouvions la route grâce au bruit de la 914 de Laurent équipé d’un Scart qui nous précédait.

Une fois de retour au bercail pour le crew, check du niveau d’huile et RAS pour tout le monde, la soirée peut commencer ! Place à l’apéro, aux grillades et aux longues rigolades jusqu’à tard dans la soirée…

Le dimanche fut plutôt tranquille, journée roulage car certains ont déjà dû rentrer chez eux… mais direction la plage pour les plus chanceux afin de siroter un verre devant ce beau paysage. Avant de préparer la route du retour, nous trouvons un champ fraîchement coupé ce qui a donné pour idée à certains de recouvrir leurs caisses de foin et nous a fait pas mal rigoler ! 

Retour pépère chez Alex pour un dernier repas et un au-revoir chaleureux des Normands et Parisiens.

Après une courte nuit dans la Porscherie dans les odeurs d’huile de la 12 Slate Grey d’Alex et la 12 Champagne Yellow de Manos, le départ à eu lieu à 1h du matin pour un retour sans problème à part cette petite frayeur à l’arrêt carburant. Au redémarrage le moteur s’emballe, on recoupe, on cherche 5 min, on panique, on checke la tringlerie des carbus, on attrape le numéro de l’assistance puis on voit le tapis de sol qui pousse la pédale !

Même le passager a conduit la Cerise pour traverser Poitiers au lever du soleil et la boite non synchronisée ne l’a pas aidé mais il a vite choppé le coup de main ! J’espère qu’il a kiffé et que j’ai titillé une envie enfouie. 

13h de route pour le retour sans se faire attraper par un radar ce coup-ci ! Des balades aussi longues, il y en a eu d’autres, mais celle-là avait une saveur particulière !